Déclarations SNECA et avis dossiers
Négociations Annuelles Obligatoires NATIONALES 2022
Suite aux NAO 2022 nationales, qui se sont tenues le 25 janvier dernier et qui nous ont tous déçus, le SNECA tient à faire cette déclaration :
La délégation patronale de la Fédération Nationale du Crédit Agricole n’a pas eu le mandat des Caisses régionales pour permettre aux salariés de la Branche Crédit Agricole d’obtenir une hausse des salaires permettant de préserver leur pouvoir d’achat.
Pourtant les 4 paramètres qui structurent la négociation convergeaient vers une forte hausse des salaires.
- La croissance économique en France s’établirait à 3,9% selon les prévisions des économistes CASA.
- Les Caisses régionales, profitent de ce regain de croissance et les résultats 2021 « seront meilleurs que prévus ». Ils s’afficheront une nouvelle fois au-delà des 3 milliards d’€.
- L’enquête ALTEDIA sur les salaires dans la Banque, montre ce que nous pressentions. Les salaires du Crédit Agricole sont en-dessous de la médiane du marché. Un comble pour la première Banque Française sur le marché domestique.
- Enfin, l’inflation prévue par la Banque de France et les économistes de CA SA s’établirait à + de 2,40% en 2022.
Avec de tels paramètres, comment oser démarrer une négociation, avec une proposition à 0,6% des RCE. Comment oser finir sur une ultime proposition à 1,20% d’augmentation de ces RCE sous conditions de signature ?
La prime de 800€, versée à tous les salariés de la Branche, n’obèrera pas la négociation 2022 nous avait certifiés le rapporteur fédéral. Permettez-nous d’en douter. Certains Directeurs généraux de Caisses régionales n’ont pas digéré ce « geste » envers les salariés. Ils ont voulu se rattraper avec cette parodie de négociation.
Les salariés ne seront pas dupes !!!
Le SNECA était prêt à signer un accord revalorisant les lignes RCE/RCI/RCC de 2%. Cette revendication a été balayée d’un revers de la main. Il faut dire que cela aurait coûté 67 millions d’€ aux Caisses régionales. Insupportable apparemment pour nos DG, alors que nous le rappelons, le résultat cumulé des Caisses régionales sera encore supérieur à 3 milliards d’€.
Nos Dirigeants oublient qu’ils ne sont pas à la tête d’Entreprise capitalistes. Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes encore dans un groupe mutualiste.
Comment expliquer aux salariés de notre Caisse régionale, qu’ils vont perdre en pouvoir d’achat salarial cette année… et dans les années futures. Les Dirigeants vont nous dire que l’intéressement sera en forte hausse cette année. L’intéressement n’est pas du salaire. C’est le partage de la richesse créé par l’entreprise et donc les salariés.
Le SNECA condamne cette position fermée des Dirigeants qui devront expliquer aux salariés pourquoi ils perdent du pouvoir d’achat salarial ?
Les élus SNECA SRA attendent beaucoup des négociations salariales locales et seront comme d’habitude à la manœuvre pour défendre le pouvoir d’achat des salariés.
Projet de réorganisation des directions
La dernière réorganisation date de novembre 2019, soit une durée de vie de 2 ans. Trop court de notre point de vue pour en tirer des conclusions, cela nous laisse plutôt un sentiment d’imprécision et d’à peu près.
Pour nous permettre de donner un avis éclairé, il aurait été nécessaire de nous exposer en préambule les enseignements tirés (positifs comme négatifs) de l’ancienne organisation. Cela aurait eu le mérite de déterminer le bien fondé et la logique des modifications proposées, et bien entendu la plus-value de ces changements.
Ce que nous relevons de plutôt positif dans cette nouvelle ré organisation :
- Croiser les 2 Directions Générales adjointes pour favoriser la transversalité
- Intégrer la RSE dans une Direction comme un sujet à part entière
- Regrouper la communication : cela va permettre de gagner en efficacité
- Recentrer sur son cœur de métier la RH, cela nous parait aller dans le bon sens ; encore faut-il qu’il y ait suffisamment de bras pour pouvoir remplir pleinement les missions
En revanche, nous restons dubitatifs sur les éléments suivants :
- Dissocier la DMS de DCO : comment espérer la même synergie, avec 2 Directions différentes ? Nous l’avons déjà vécu par le passé, cela n’a pas été concluant.
- Inclure le CRC au sein de la Direction de l’excellence relationnelle et de la transformation nous semble complétement incohérent ..Quel intérêt ?
- De la même façon, beaucoup d’interrogations de notre part pour le marketing intégré dans la Direction crédit ; pourquoi ce choix ? le marketing intéresse tous les domaines d’activité et pas seulement les crédits.
L’impression que cela nous donne : que certains services ont été intégrés dans des Directions sans tenir compte réellement de tous les aspects opérationnels, par ailleurs on remarque de fortes disparités en nombre d’ETP entre directions.
Enfin, le constat d’une forme de retour en arrière pour un certain nombre de services et de Directions … faire et défaire, est-ce un gage d’efficacité et de sérénité ? nous en doutons.
Cette réorganisation va s’accompagner de déménagement de services et donc va impacter les conditions de travail des salariés des sites ; nous veillerons dans le cadre de la CSSCT à ce que les impacts salariés soient le plus limité possible.
Le SNECA s’abstiendra sur ce dossier.
00-Ordre du jour février 2022
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