Déclaration des élus de la CSSCT

IPSOFACTO au CSE de septembre 2022, a présenté le rapport d’expertise sur la politique sociale. De nombreux points d’alerte pouvant générer des risques psychosociaux ont été mis en avant. Depuis la DG n’a apporté aucune modification sur le DUERP ainsi que sur le PAPRIPACT (plan d’action).

Les points les plus sensibles qui ressortent de l’expertise sont les suivants :

  • Exigences mentales : une charge mentale uniformément élevée au CASRA et plus particulièrement pour les salariés les plus âgés et ayant de l’ancienneté.
  • Exigences temporelles : une pression temporelle élevée susceptible de mettre à risque les salariés du CA.

Une pression temporelle forte qui conjuguée à une importante exigence mentale, met les salariés potentiellement en situation de risques psychosociaux.

  • Efforts : des efforts intenses nécessaires à la bonne marche de l’activité.

Des efforts répétés dans le temps sont susceptibles de provoquer des troubles psychosociaux et/ou physiques chez les salariés. Un score élevé dans tous les métiers particulièrement dans les régions.

  • Performance : une pression à la réussite et des difficultés à atteindre ses objectifs, devoir déployer des efforts supplémentaires pour atteindre ses objectifs (qualitatifs et quantitatifs) peut mettre les salariés en situation de risques psychosociaux.
  • Frustration : une partie des salariés tendent vers le découragement. Point d’attention sur certains métiers des réseaux spécialisés et sur les métiers en régions.

De plus, depuis plusieurs années le CSE et la CSSCT alerte la Direction sur l’augmentation des démissions, des licenciements pour inaptitude et des arrêts maladies. La Direction se cache derrière le fait de ne pas avoir les motifs des arrêts maladie ou derrière les chiffres nationaux des démissions pour ne pas traiter ce problème. Il est aujourd’hui urgent de faire de la prévention afin que les salariés aient une vraie qualité de vie au travail.

Le Crédit Agricole pense peut-être, que pour prévenir les Risques Psycho-Sociaux (RPS), il faut mettre en place des formations soi-disant ludiques comme Pacifica Max, un vite lu bien su, une fête de l’été,….

Nous n’avons jamais vu de salarié faire un burnout pour cause d’absence de baby-foot ou de massage ou de panier de légumes bio à son travail.

Tout ça est agréable mais ce ne sont pas les leviers à actionner pour développer le bien-être et l’épanouissement des salariés au travail.

Les salariés sont en souffrance au travail car :

  • L’exigence commerciale est trop élevée
  • Ils ne trouvent pas de sens et / ou d’utilité aux tâches qui leur sont confiées,
  • La qualité de leur travail et de leur engagement ne sont pas reconnus à leur juste valeur (symboliquement et financièrement),
  • Ils n’ont pas les moyens (humains et en temps) pour réaliser un bon travail,
  • Ils se sentent maltraités par la hiérarchie (proche ou lointaine) pour réaliser un « bon » travail,
  • Ils subissent des pressions, des situations de harcèlement au travail…

En mars, le DUERP a bien été présenté à la CSSCT, au-delà des échanges qui ont eu lieu en commission, les élus de la CSSCT souhaitent alerter le CSE et la DG que ces points ne sont pas traités dans le DUERP.

  • Exigences mentales
  • Exigences temporelles
  • Efforts
  • Performance
  • Frustration
  • Conflit de valeur

La CSSCT souhaite que tous ces points soient intégrés au DUERP et traités dans PAPRIPACT de façon plus détaillée et par unité de travail afin de mettre en place de vraies actions de prévention et des moyens spécifiques.

Les risques psychosociaux correspondent à des situations de travail qui sont :

  • Le stress
  • Les violences externes (agression, incivilité, vandalisme)
  • Les violences internes (harcèlement, conflit)

Ces risques peuvent être induit par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.

Les élus CSSCT demandent aussi qu’un vrai travail de fond soit fait sur la thématique des incivilités, au-delà du test déjà mis en place qui a suscité lors de la dernière CSSCT, de nombreuses demandes de précision. De plus, les élus souhaitent que les personnes en agence soient formées à la gestion des incivilités, que le formulaire de déclaration soit reformaté et qu’il y est une réelle incitation à la déclaration de toutes les incivilités.

C’est pour cette raison que les élus demandent à ce que le DUERP et le PAPRIPACT fassent ressortir les risques psychosociaux par unité de travail dans l’entreprise et que de la prévention soit aussi mise en place par unité de travail. Il n’y a pas les mêmes problématiques génératrices de risques psychosociaux pour un métier du siège par rapport à un métier des réseaux.

Les conséquences de ces risques psychosociaux pour certains salariés sont le burnout et l’épuisement professionnel.

L’entreprise a pour mission de prévenir les risques dans le plan d’action PAPRIPACT, en revanche il y a trop peu de réels moyens de prévention mis en place dans l’entreprise.

Selon l’OMS, l’exposition à des facteurs de risque psychosociaux peut entrainer une altération de la santé telle que des atteintes cardio-vasculaires, un syndrome dépressif réactionnel, un état de stress post-traumatique, une tentative de suicide ou un suicide et donner lieu à une reconnaissance en accident du travail.

Mieux vaut prévenir que guérir !