Déclaration SNECA
Politique sociale
Voici les différents points d’attention relevés par le SNECA sur la politique sociale :
Effectifs : une baisse des effectifs CDI de 5 salariés entre juin 2021 et juin 2022. A côté de cela des difficultés de recrutement, de remplacement, ce qui met en grande souffrance bon nombre de salariés. Faire toujours plus avec moins de bras, jusqu’où les salariés pourront ils résister ?
Démissions/départs de l’entreprise : une tendance à la hausse sure : démissions, mobilité groupe, autres, licenciements. Nous avons alerté depuis de nombreux mois notamment sur les départs de salariés formés, connus et reconnus dans leurs métiers. Ce ne sont plus forcément que les jeunes qui nous quittent. Pour les licenciements notamment pour inaptitude là aussi nous avons déjà exprimé notre inquiétude.
La DG s’était engagée à contacter tous les salariés pour connaitre les motifs de leur départ ce qui est essentiel dans le cadre d’une saine gestion du turn-over.
Nous sommes toujours en attente des résultats de cette action
Par ailleurs, Le SNECA a proposé des solutions pour fidéliser les salariés (jours de congés supplémentaires par ex..) qui sont jusqu’ à aujourd’hui restées lettre morte.
Absentéisme : Des collègues en souffrance avec souvent une non prise en compte des motifs de ces arrêts.
Temps partiel : ce qui est perçu c’est qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir ou de conserver un temps partiel (hors Temps partiel obligatoire). Nous attendons de voir si le nouveau process mis en place en septembre améliorera l’accès au temps partiel.
Rémunérations : toujours un décalage par rapport au monde bancaire notamment à partir des PCE 8 malgré la rétribution globale. Des enveloppes RCI/EXPERTISES jamais suffisantes pour récompenser les salariés. Et avec une inflation toujours plus importante de mois en mois, Le gouvernement dans le cadre des mesures pouvoir d’achat incite les entreprises qui le peuvent, et nous sommes dans ce cas, à augmenter les salaires et/ou à verser une prime Macron pouvant aller jusqu’à 6000 euros. Le SNECA attend de la proactivité et des gestes forts de la part de l’entreprise.
Égalité hommes/femmes : les écarts de rémunérations qui existent dans certaines catégories ne sont pas liés à une politique discriminante dans la CR. L’enveloppe doit permettre en revanche de réduire voire de gommer ces écarts à horizon 2024-2025.
Formation : nous suivons sur ce point les avis et commentaires de la commission formation qui a donné un avis favorable sur les plans 2021 et 2022.
QVT : des pistes d’amélioration avec une volonté affichée coté DG d’avancer mais là encore beaucoup de travail et d’efforts à faire pour que des salariés viennent travailler sans la boule au ventre.
Temps de travail : un premier pas a été fait par la CR en mettant à disposition des collègues des sites l’outil leur permettant de déclarer leur temps de travail. Nous attendons maintenant que la DG aille au bout du process et mette le même outil à la disposition des réseaux.
Télétravail : le SNECA reste sur sa faim : 1 jour nous semble bien trop restrictif, et l’accompagnement financier et matériel est inexistant. Nous attendons que la CR suive l’évolution sociétale et s’aligne à minima sur les autres établissements bancaires.
Au global, et le SNECA le répète depuis plusieurs années, parce que oui, nous sommes sur le terrain, et que non, nous ne sommes pas là pour mettre le feu (comme la DG nous l’a reproché parfois), mais pour évoquer uniquement du factuel : les salariés sont de plus en plus désabusés, et l’IER en baisse depuis les 2 dernières années en est un des marqueurs forts. Nous avons toujours le sentiment d’un grand écart entre les discours bienveillants de la DG et le vécu quotidien des équipes.
D’ailleurs le rapport d’Ipso Facto nous conforte dans notre analyse : les enquêtes faites auprès des salariés mettent en lumière une charge mentale et des exigences temporelles de plus en plus élevés, ce qui peut provoquer des troubles psycho sociaux à court ou moyen terme, le rapport alerte plusieurs fois sur cet aspect important pour la santé des salariés. Un point d’attention notamment sur le réseau où vient se greffer en plus la pression à la réussite, la course à la performance et l’exigence de plus en plus marquée des clients. Et pour une grande partie de nos collègues, de plus en plus de frustration, de découragement ….
Le rapport mentionne notamment sur les exigences émotionnelles des résultats dégradés par rapport à d’autres CR.
Il met en lumière que la reconnaissance est un facteur en berne.
Il évoque aussi un décalage sur l’absentéisme par rapport au secteur d’activité.
Il prévient que bien qu’ODIC soit perçu comme un mieux incontestable, la charge de travail n’est pas réglée pour autant par manque de ressources humaines pour tous les métiers y compris pour les managers.
Il pointe les limites de la joignabilité et la pression existante et fait un zoom sur les freins au télétravail.
Enfin il souligne l’engagement des salariés, leur recherche permanente de la qualité client, mais aussi un manque de reconnaissance pouvant peser sur cet engagement.
Au final, pour le SNECA, la CSSCT devient plus que jamais prépondérante, et nous réitérons la nécessité de conduire des inspections avec des moyens humains et matériels à la hauteur de l’enjeu.
Le SNECA donnera un avis négatif.
00-Ordre du jour septembre 2022
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